Harcèlements, agressions sexuelles et leurs conséquences









Au mois de mai, le Hashtag twitter #Iwas a remis en lumière les différentes agressions sexuelles auquel ont été confrontés plusieurs personnes de la plateforme. Sur cet hashtag, les internautes partagent leur expérience concernant les agressions sexuelles qu'ils ont pu subir dans leur vie en disant par exemple "I was 8,12 and 16". Cet hashtag assez délétère démontre d'une que les personnes ayant subi ce genre de sévices sont bien plus nombreux que l'on ne pourrait penser et que des conséquences graves s'en suivent, pouvant même causer des traumatismes inextinguibles.

 Il révèle aussi que les agresseurs sont beaucoup plus proche que l'on ne croit et qu'ils se terrent la plupart du temps dans notre réseau proche que ce soit la famille, les amis voire même son ou sa partenaire. De plus la majorité des agressions sexuelles touchent les personnes mineures ce qui altère considérablement leur vision de la sexualité et de la vie. Une sexualité accru peut être le résultat d'une ou de multiples agressions et notamment chez les jeunes filles.

Dans cet article, je vais donc séparer l'harcèlement sexuelle des agressions et du viol pour ainsi pouvoir dénoncer ces pratiques abjects et permettre de comprendre la psyché de la personne ayant à subit cette immondice. Concernant le harcèlement sexuel, je me baserais sur le mouvement #metoo ayant imploser en 2017 et dénonçant ce qu'ont du subir dans centaines de milliers de femmes à travers le monde. Pour les agressions sexuelles et le viol, plusieurs témoignages ont été recueillis pour pouvoir ainsi en dresser un schéma didactique.


Harcèlement sexuel et mouvement #Metoo #Balancetonporc : 








Définissons tout d'abord le harcèlement :

"Le harcèlement sexuel est défini par le Code pénal, [1] comme le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.Est assimilé au harcèlement sexuel le fait, même non répété, d’user de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte de nature sexuelle, que celui-ci soit recherché au profit de l’auteur des faits ou au profit d’un tiers."


Rappelons donc ce qu'il s'est passé concernant les scandales. Les scandales sexuelles ont commencé a faire rage dès le 05 octobre 2017 à Hollywood. Le journal du New York Times révèle qu'Harvey Weinstein un des plus grands cinéastes d'Hollywood serait un prédateur sexuel. 80 femmes l'accuserait d'harcèlement et d'agression sexuelle à leur encontre. En découle donc le mouvement #Metoo qui correspond en France à #Balancetonporc. En France le nombre de plaintes pour violences sexuelles augmente de 30%. Il faut beaucoup de courage pour daigner en parler. La plupart du temps, du fait que nous vivons dans une société patriarcale et misogyne, la parole des femmes est assez souvent mise à mal et laissé pour compte. Les femmes ont toujours vu leur parole remise en cause due à leur tenue vestimentaire qui ne justifie absolument aucun harcèlement, ou une justice à deux vitesses ne prenant pas en considération les maux qu'elles peuvent traverser.

Selon un micro trottoir réalisé dans la rue par la chaine Je t'aime (lien ci dessous : https://www.youtube.com/watch?v=sdiOPzC9Gzk) le mouvement de dénonciation #balancetonporc a permis de faire prendre conscience aux hommes ce que traversaient les femmes au quotidien concernant le harcèlement. Cependant, la majorité des femmes interrogés  rétorquent que le harcèlement et les agressions restent quand même quotidienne.

Voici les différents témoignages de victimes : https://www.balancetonporc.com/


Chiffres des violences sexuelles :

"Les violences sexuelles commises envers les femmes et les hommes sont présentes, à différents degrés, dans tous les pays du monde. En France, une enquête menée en 2006 indique que 16 % des femmes et 5 % des hommes déclarent avoir subi des rapports sexuels forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie (6,8 % des femmes déclarent des rapports forcés et 9,1 % des tentatives, et respectivement 1,5 % et 3 % des hommes). Une jeune femme sur 10 de moins de 20 ans déclare avoir subi des attouchements au cours de sa vie et près d’une sur 10 (respectivement 8,9 et 8,4 %) des conversations à caractère pornographique ou des tentatives de rapport forcé. Les attouchements surviennent très majoritairement pendant l’enfance et l’adolescence : 50 % des femmes concernées les ont subis avant l’âge de 10 ans et 50 % des hommes avant l’âge de 11 ans. Près de la moitié des attouchements ont été immédiatement suivis d’une tentative de rapport forcé ou d’un rapport forcé (50 % pour les femmes, 44 % pour les hommes)"


Dans le monde professionnel, le harcèlement vient des plus haut gradés sur les employés qui sont pour la plupart du temps des femmes. ll serait aisé de penser que lorsque celles ci subissent du harcèlement, elles devraient directement en parler à leur hiérarchie mais ce n'est pas aussi simple. D'une parce que ce travail constitue peut être leur seul gagne pain. Elles ont des familles à entretenir, des bouches à nourrir et perdre leur travail, dans le monde dans lequel nous vivons serait synonyme d'hécatombe. Retrouver un emploi en cette période de chômage de masse serait difficile.

De deux il est très difficile de s'exprimer pour une femme concernant ce genre de sujet. Dans le système belliqueux et agresseur dans lequel nous vivons, la personne subissant du harcèlement perd ses repères dans la durée et ne sait plus que faire ni à quoi s'en tenir. Un véritable traumatisme se met en place lui faisant perdre ses repères. Il n'est donc pas simple de dire non comme beaucoup peuvent le penser avec ce traumatisme psychologique.

Les victimes sont aussi dans la plupart du temps dans un déni constant et auront du mal à mettre des mots sur ces méfaits subis. Ce déni peut être aussi causer par la société phallocrate (dirigé par les phallus) imposant le fait qu'une femme se doit de s'habiller de manière saine dans le but de ne pas exciter l'homme qui lui peut s'habiller de la manière dont il veut. La femme représente dans nos vieilles sociétés occidentales la vertu de sa famille, passant notamment par sa virginité. Et cela dure même depuis les temps immémoriaux ou Ève tenta Adam et le poussa à croquer dans la pomme (ce qui je le rappelle est faux, il s'agit en retranscription occidentale de la bible, N.K Omotunde le décrit bien dans ses vidéos sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=7Pj0e_Od8KU) Les occidentaux ont réécris l'histoire de la bible pour que Ève soit le parangon de la femme initiatrice de la tentation et du péché.


Cette culture que l'on appelle la culture du viol va donc nous permettre de d'introduire le sujet des agressions sexuelles et du viol.


Agression sexuelle et viol :






Définissons tout d'abord ce qu'est une agression sexuelle et le viol :

Agression sexuelle :

"Le terme « agression sexuelle » est utilisé par le Code pénal pour désigner tout acte de nature sexuelle commis violemment avec de la contrainte et de surprise, mais n'incluant pas une pénétration sexuelle. Ces actes peuvent avoir été commis de manière physique ou de manière psychologique."

Viol : 

"Le Code pénal donne une définition précise du viol. Il s'agit d'un acte de pénétration sexuelle non consenti, commis sur la personne d'autrui ou sur sa propre personne. La loi réprime le viol quel que soit le cadre où il a été accompli. Ainsi, un homme qui commet un acte de pénétration sexuelle sur la personne de son épouse, sans le consentement de celle-ci, peut être poursuivi et condamné pour viol. La loi considère la fellation forcée et la pénétration digitale comme un viol."

Dans notre société concentré autour du phallus, beaucoup de gens continuent de penser que le viol conjugal n'existe pas. Pour certaines personnes, lorsque l'on est en couple le sexe est due. La notion de consentement est prédominante. Dans 9 cas sur 10, le viol est commis par une personne proche sans qu'une quelconque défense soit manifesté.

Une relation sexuelle ne doit donc pas être forcé sans quoi il s'agit tout bonnement d'un viol. La culture du viol est de défendre l'agresseur au détriment de la victime par des phrases tel que "il est gentil dans la vraie vie" ou "il ne s'est jamais comporté de manière violente". C'est dire aux filles de ne pas trop boire en soirée car on ne sait pas ce qui peut se passer. C'est de manière général le rejet de la faute sur la victime plutôt que de blâmer le violeur.

La culture du viol, c'est aussi nier le fait qu'un homme puisse aussi subir des agressions sexuelles. L'acteur Shia Laboeuf qui eut déclaré en 2013 qu'il fut victime de viol. Il en a très peu parlé en plus de ne pas avoir été pris au sérieux. Cette histoire l'a fortement ravagé.


Les conséquences d'une agression sexuelle :



La plupart des personnes agressés sexuellement sont mineurs et ne trouvent donc pas le courage d'en parler à leur entourage. Cela va créer un abcès émotionnel qui va l'empoisonner au fil du temps. Cela se manifeste par un état de Stress Post Traumatique qui peut durer pendant des années. Il s'agit d'un état d'urgence émotionnel suite à un  choc psychique. La personne traumatisé peut avoir été elle même victime ou simplement témoin d'un événement. Cet événement  surgit sans que la personne n'y pense ce qui génère un stress important.


Elle a aussi des souvenirs traumatisants concernant cet événement qui l’empêchent de vivre pleinement sa vie. Dans la plupart des cas, comme l'agresseur est une personne proche de la famille voire même de la famille, lorsque la victime s’exprime sur les sévices subies celle ci à tendance à ne pas être cru. Comment peut on imaginer qu'un frère puisse violer sa sœur doivent se dire les parents. Une agression peut ensuite entraîner une hyper sexualité chez la victime (ce qui lui donne l'impression de contrôle sa sexualité) ou à l'inverse un blocage au niveau des sentiments envers le sexe opposé.




Pour illustrer le calvaire que ces personnes doivent vivre au quotidien, voici plusieurs témoignages recueillis par moi même sous X (je leur donnerais donc des prénoms fictifs) :


Clara :


"Ce fus lors d'une soirée au lycée dans une grande maison, j'étais avec deux amies. L'une d'entre elles avait disparu pendant une heure. Apres l'avoir cherché longuement, dans la chambre de la fille qui faisait la soirée. La chambre était fermé. Elle était avec un garçon qui était en couple. Nous avons donc décide de pousser la porte pour la prévenir. Elle était inerte et ne bougeait plus. Lorsque nous lui parlions, elle était dans un état végétatif. Nous avons donc pensé qu'il y avait quelque chose dans son verre. Nous avons donc pensé qu'il avait mis du GHB, la drogue du violeur dans son verre. Notre amie a donc pensé que c’était sa faute. La victime est habitué à être la fautive."



Soukhaina :



"J'ai vécu plusieurs années des attouchements sexuels. C'était un membre de ma famille. Aujourd'hui il va de soi que je ne le considère pas comme tel. Mes parents hébergeaient cette personne qui venait du pays et nous étions les seuls membres de sa famille qui pouvions l'héberger. La première fois j'étais assez petite. Nous étions assis par terre mais j'étais entre ses jambes, il me demandait tout le temps de me rapprocher de lui jusqu’à ce que je sente son sexe dans la bas de mon dos. Et même à mon jeune age (5-6 ans) j'avais compris que ce n'était pas normal mais j'étais trop jeune pour comprendre ce qu'il se passait. 3 ans plus tard quand  j'avais 9 ans c'est là que les vrais problèmes ont commencé. 


Quand je dormais je sentais sa présence prés de moi. Dès que j'ouvrais les yeux, il n'était pas loin de moi près du lit. Je l'ai surpris plusieurs fois, dès qu'il voyait que j'ouvrais les yeux il faisait mine de récupérer un objet. Il est arrivé plusieurs fois que je me réveille car je sentais une chose près de ma bouche. Une fois quand j'ai ouvert les yeux, je l'ai trouvé au dessus de moi en train de remettre son caleçon. Je n'ai plus réussir à dormir depuis. Plus le temps passait et plus j'étais apeuré. je ne suivais plus à l'école non plus. On pourrait aussi se demander pourquoi je n'en ai pas parlé mais j'avais peur, peur de gêner et des répercussions. Cela s'est répété plusieurs fois mais encore une fois j'avais peur. 


La dernière chose dont je me rappelle, j'étais au collège. Je sortais de la douche et j'ai entendu un bruit de téléphone dans la salle de bain. en me rapprochant de sa serviette j'ai compris qu'il m'avait filmé. Il avait fait un trou dans sa serviette et avait réussis à accrocher son téléphone dedans. J'ai pris le téléphone pour regarder et il enregistrait depuis déjà depuis 20 minutes. On m'y voyait nu dessus. J'étais choquée et je ne savais pas quoi faire. Je suis bien resté une heure dans la salle de bain tétanisé. J'ai finalement supprimé la vidéo et déposer le téléphone à sa place. Peu de personnes de mon entourage étaient au courant si ce n'est ma meilleure amie et ma cousine. 


Quelque temps après j'ai pris mon courage à deux mains et l'ai annoncé à ma famille qui ne m'a pas cru. Cela n'a au final rien changé. Ma famille a décidé d’arrêter de lui parler suite à plusieurs conflits qui n'avaient rien à voir avec moi. Cela a eu un gros impact sur moi, j'ai 23 ans et je ne me sens pas en sécurité. J'en veux à ma mère de ne pas m'avoir protégé et d'avoir ouvert la porte à cette individu. J'ai réussi à en parler avec les personnes avec qui je me sens en sécurité et malheureusement, il ne s'agit pas de membres de ma famille."


Nadia :



"Une fois j'étais dans le RER D pour aller en cours à Evry. Un homme d'une quarantaine d'année m'a sifflé. Il se caressait tout en me regardant. J'ai donc appelé une amie pour rester en ligne avec elle car il était assez insistant. J'ai aussi connu un cas de viol conjugal. Mon ex m'a forcé alors que je ne voulais pas le faire, je lui ai dis que je le détesterais s'il le faisait, ce qui ne l'a pas empêché de le faire."



Djana :


"Au lycée, j'ai eu ma première relation sexuelle avec mon petit amie de l'époque. Suite à ça cela s'est su dans un lycée d'a peine 300 personnes, des rumeurs ont commencé à circuler sur moi. Des mains aux fesses, des insultes des remarques désobligeantes. Cet harcèlement ne venait pas que des garçons mais aussi des filles qui parlaient dans mon dos et me  traitaient de salopes"





Un peu plus récemment sur twitter, un groupe de jeune fille en date du 13/06 a interpellé un homme dans la quarantaine dans le métro 13 qui prenait des photos du postérieurs des filles. Les jeunes filles sont donc intervenus sans qu'aucun homme présent ne prenne leur défense. Le chauffeur est intervenu et a ensuite appelé des agents et essayer de contacter les forces de l'ordre. Le lien ci-dessous : https://twitter.com/queenalv_/status/1271848334182023168






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